Présidentielle en Iran: Mohammad Reza Aref se retire de la course

Des partisans de Mohammad Reza Aref brandissant son portrait à Téhéran, le 6 juin 2013.

AFP/ATTA KENARE

Par RFI

Le Conseil des Gardiens de la Constitution avait retenu huit candidats habilités à se présenter à l’élection présidentielle du vendredi 14 juin 2013. Mais à quelques jours du scrutin, deux d'entre eux ont décidé de se retirer de la course : Gholam-Ali Haddad Adel, ancien président conservateur du Parlement et surtout, ce mardi matin, l'ex-vice président réformateur Mohammad Reza Aref. Mohammad Reza Aref a choisi de se retirer au profit du seul autre candidat modéré, Hassan Rohani.

Avec notre envoyée spéciale, Murielle Paradon

Les rumeurs de désistement ont couru toute la journée de lundi mais pourtant, dans la soirée, Mohammad Reza Aref, ne semblait pas abandonner la course. Il a réuni des milliers de personnes dans un stade surchauffé au cœur de Téhéran et n’a pas annoncé son retrait mais appelé ses militants à aller voter massivement pour faire barrage aux conservateurs.

Revirement total donc ce mardi matin. Mohammad Reza Aref annonce son retrait et explique que c’est son mentor, l’ancien président Mohamed Khatami, qui lui a demandé de se désister au profit de l’autre candidat modéré Hassan Rohani, dans l’intérêt du mouvement réformateur. Cette décision ne devrait pas trop décevoir les militants d’Aref qui, la veille, lors de son meeting, criaient des slogans en faveur d’une alliance entre les deux candidats les plus modérés. Pour eux, l’important est de mettre le maximum de chance de leur côté, face aux conservateurs.

Rohani, un candidat plus expérimenté et plus connu 

Le report de voix de Mohammad Reza Aref vers Hassan Rohani devrait se faire sans problème puisqu’il n’y a pas de différence fondamentale entre les deux candidats. Plus expérimenté et plus connu, Hassan Rohani a plus de chance que Mohammed Reza Aref d’arriver au second tour face à un conservateur.

Restent face à lui encore quatre candidats conservateurs en lice. Ils sont proches du Guide suprême, qui, quel que soit le président, décide toujours en dernier ressort des grandes lignes de la politique en Iran.