Quand au Congo-Kinshasa, je dis que c´est pays qui depuis bien des années traverse des moments de crises multiformes conséquences des conflicts lointains non encore resolus dans le passé. Un pays très riche et très pauvre en même temps. Un pays de paradoxe et de contradiction. Un pays qui a connu (qui connait encore) des années de guerres (de guerres parfois sans frontière) qui ont provoquée la mort de 5,4 millions de personnes humaines. Un pays, malgré la transition, les accords de paix, l´adoption de la nouvelle constitution, les élections de 2007, l´organisation d´un nouveau gouvernement et les fameux «cinq chantiers de la reconstruction congolaise ». Mais le chemin à pourcourir est encore long et épineux. Ce pays est devenu un des tréâtres majeurs de la nouvelle compétition multipolaire pour l´accès aux ressources naturelles, les marges de manœuvre du gouvernement de Joseph Kabila Kabange et son premier ministre Adolphe Mozito sont et de fois favorisent le pillage et la dissolution du Congo-Kinshasa. Un pays qui ne dispose pas d´une armée capable de défendre la population et ses biens, l´integrité territorialle et ses richesses ; ni d´un appareil judiciaire digne de ce nom : cela le rend incapable de garantir la sécurité interne et externe, la paix et la justice sur l´ensemble de son territoire. Un pays de multiples conflicts qui se basent et s´expliquent à partir de la lutte pour les ressources, l´acquisition des données géostratégiques, la lutte pour l´identité collective et la lutte pour les idéologies.
Devant telles situations tant diverses et complexes j´invite toutes les peuples congolais en général et les croyants en particulier à la révolution pacifique mais consistente pour s´engager avec la démocratie avec sa justice pour l´instauration d´un Congo-Kinshasa démocratique digne de ce nom qui va transparaitre un État de droit avec un président loyal, qui se respecte et respecte les grandes institutions socioeconomiques, politiques, culturelles et religieuses.
Ainsi, la Théologie de la Libération aide à l´Église catholique du Congo-Kinshasa à anoncer le Royaume de Dieu et sa justice en l´établissant au milieu des gents. La manière de le réaliser est à travers d´un engagement profétique et sociopolitique de l´Iglise et de ses croyants qui commence premièrement à renoncer à son désir du pouvoir et d´accumilation de richesses mondaines et matérielles qui ont des finalités purement charnelles. C´est pour cela, dans la lutte pour un Congo entendu comme un État de droit basé sur les principes et valeurs démocratiques, l´Église doit influire en aidant les grandes institutions socioéconomiques, politiques, culturelles et religuieuses à être authentiques et transparantes. Ici la praxis de la foi ne doit se limiter non seulement à des célébrations eucharistiques, veuillées de prières, pélérinages aux lieux saints, aux adorations eucharistiques ou à l´assistancialisme social paternaliste, sinon bien doit aller plus loin, et chercher à mettre en marche un modèle de vie vraiment humain et chrétien. Il y a plusieurs secteurs sociaux qui crient pour la justice, qui demandent qu´une foi préssoupose un compromit et un engagament pour le Royaume de Dieu et sa justice. Chez les croyants qu´il faut qu´il ait une adéquation entre la vie de foi et la vie sociopolitique. Il résulte scandaleux que le Congo-Kinshasa étant nettement un pays croyant (Chrétiens : catholiques, protestants, pentecostales, évangéliques, traditionels, musulmans, etc.), mais auberge une minorité riche et puissante, et une majorité pauvre et tout le Congo de plus en plus se voit apauvri et laissé aux mains de prédateurs, destructeurs, terminateurs et bandes des opportunistes. C´est ici que le théologien engagé avec le Royaume de Dieu avec la justice en pro d´un Congo démocratiquement équilibré doit dénoncer véhemment toute pratique religieuse et étatalle d´injustice ou qui cherche à legitimer et à defender les interêts d´un certain groupe bien déterminé ou d´une tribut quelconque ; d´une religion alienante et alienée, puisque le message de Jésus appele à l´universalité, à l´unité, à la solidarité, au pardon, à la réconciliation, á la vérité et à l´amour sans limite.
Nul n´ignore les assimétries socioéconomiques présentes dans notre pays. Il s´agit des assimétries que de fois sont sources de la mauvaise administration, mauvaise distribution de ressources et revenus du pays et l´exclusion sociopolitique. On empeche aux pauvres le droit à une éducation digne, voire on lui ferme les portes pour les services de santé. Mais aussi, la déficence éducative et sanitaire dans les secteurs de pauvres se doit au fait que quelques centres de santé et éducatifs qu´a le Congo-Kinshasa se trouvent aujourd´hui dans des grandes villes. Cela déjà est un défi pour les pauvres puisque sortir de son secteur, son milieu ou son village pour aller en ville, cela lui implique beaucoup de dépenses sur tous les niveaux. Ici l´Église doit dénoncer, interpeller, défendre, crier haut et fort pour l´accès à ces services publiques et à son universalité dans toute l´étendue du pays. En tout cela, tant l´attention de l´État congolais et l´évangélisation de l´église doivent se focliser au service de la justice à partir du Royaume de Dieu qui signifie cette préfèrence pour les pauvres, les oprimés, les marginalisés, les affameux, les malades, les déplacés, les enfants soldats, les femmes et jeunes filles violées et traumatisées par les guerres, etc.
Dans notre pays, les cris pour la justice, pour un Congo-Kinshasa démocratique doit s´orienter aussi vers les situations de déplacements forcés, de la famine, de misère et du manque d´habitat digne. En plus, je dénonce avec force au nom de la justice dans le secteur de l´emploi avec les salaires trop bas et trop maigres, de sousemplois, d´analphabétisme, de déplacement interne et externe, la nouvelle exclavitude de la femme, de l´enfant et de l´homme, les enfants soldats, les femmes violées pendant les guerres et les abus du pouvoir. Il n´y a aucun doute qu´aujourd´hui une grande majorité, surtout de villageois, des agriculteurs dans leur champ, les déplacés de guerres, souffrent du flagele de la famine et des maladies. Ces pauvres, prédictes du Royaume de Dieu (Mt. 5, 3-12), doivent être l´objet de l´attention et option de l´État et de la pastorale de l´église, ce n´est pas pour leur maintenir en statu quo, sino bien le contraire, pour leur libérer, leur assurer l´égalité de chances dans la différence, la promotion humaine, la protection et la défense de leurs droits fondamentaux (individuels, sociaux et politiques). Dans cette perspective, je crois que le chrétien ou le croyant que veut vivre le Royaume de Dieu ici sur terre devra crier pour la justice sociopolitique à fin de construire un Congo-Kinshasa équilibrement juste et démocratique. Mais pour cela, avant tout comme dit le Concile Vatican II dans Gaudium et epse n°85 que pour construire la paix il faut qu´ils disparaissent avant tout toutes les causes de discorde entre les hommes, sont celles-ci qui engendrent les guerres ; parmi ces causes doivent disparaitre principalment les injustices qui ont son origine dans les eccessives inégalités économiques et sociales.