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Dans ce blog, il sera question de publier toutes les réflexions, articles, commentaires et opinions à caractère socio-économiques, politiques, culturels et religieux.


Face au regain de violences: Le Cardinal Monsengwo appelle à «une République de valeurs»

Publié par Gabriel MANZUKULA Mjrrdcongo sur 11 Novembre 2011, 21:34pm

Catégories : #Actualite

Après l’Union européenne, la Belgique, le Conseil de sécurité, les Etats-Unis, c’est au tour du Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kinshasa, de condamner et de stigmatiser les agissements qui caractérisent la campagne électorale et qui frisent la barbarie. Il appelle les uns et les autres à la sagesse, à la prudence, à la retenue et à l’esprit démocratique. «De grâce, rassurez-nous, rassurez le peuple pour que le peuple vous élise en âme et conscience», a dit le Cardinal Monsengwo. Véritable cri de cœur.

L’archevêque de Kinshasa, le Cardinal Laurent Monsengwo, est, une fois de plus, sorti de son silence. Fidèle à son activisme face à des situations qui frisent le désespoir, il a saisi cette opportunité du point de presse d’hier jeudi 10 novembre au Centre Lindonge pour condamner et stigmatiser ces actes de barbarie qui caractérisent ces derniers temps la campagne électorale. «Nous sommes tous les jours témoins d’incidents qui étonnent par leur fréquence et leur répétition : l’on se provoque, on s’arme de machettes, parfois de fusils, on casse et on brûle, comme si l’on était en présence d’ennemis rangés en ordre de bataille ou bien que la fin des élections était de détruire le pays plutôt de le bâtir, que les élections visaient à tuer plutôt qu’à sauvegarder et à promouvoir la vie», a souligné le prélat catholique. 

Il s’est empressé de préciser qu’il n’est un secret pour personne que le climat du pays en général et de la capitale en particulier «est caractérisé par un regain de peur et d’énervement, d’incertitude sinon de panique». Comme pour dire que l’on était en train de passer à côté de la plaque. Que l’on n’a pas une idée exacte de l’essence d’une élection et ses véritables enjeux. Sinon, cet énervement ne s’expliquerait pas. 

LE CRI DE CŒUR

Tout se passe comme si ces actes étaient prémédités, planifiés. Ou que l’on a peur de la défaite, pour recourir ainsi à la violence pour cacher ses propres insuffisances. Et qu’en cas de victoire, l’on ne sait comment gérer cette même victoire puisque l’on n’y était pas préparé. Ou que l’on ne saura pas du tout réaliser les promesses électorales en vue de rencontrer les préoccupations du peuple congolais. Le chaos serait la meilleure échappatoire, trahissant ainsi le peuple congolais. 

Aussi, les interrogations soulevées par le Cardinal Laurent Monsengwo sont pertinentes : «Comment ferons-nous confiance à des dirigeants incapables de protéger la population ? Comment élire des gouvernants qui ne nous donnent pas de garantie de paix, de justice, de vérité et d’amour du peuple ?» 

Et de poursuivre, soulignant ainsi la gravité de la situation : «De grâce, rassurez-nous, rassurez le peuple pour que le peuple vous élise en âme et conscience. Nous voulons à tout prix une «République de valeurs et non d’anti-valeurs». Nous tenons à nous rendre aux élections dans le calme, la tolérance, le respect des personnes et de leurs biens, pour des élections apaisées». Qui dit mieux ? 

CROIRE AUX ELECTIONS

Le prélat catholique est inquiet, certes. Mais il croit aux élections. Il insiste pour que ce processus aille jusqu’à son terme. Il demande à la CENI, au gouvernement de prendre toutes les dispositions qui s’imposent pour que le peuple congolais exprime «son libre choix». 

Il condamne des entraves faites à d’autres candidats tant à l’élection présidentielle qu’à la députation nationale, ce qui constitue une entorse au bon déroulement de leur campagne électorale. Aussi, appelle-t-il le gouvernement à accorder les mêmes chances à tous les candidats dans l’intérêt supérieur de la Nation et le respect de l’adversaire, pour des élections crédibles. 

Il regrette que jusqu’ici, cette campagne électorale se déroule sous le signe de la morosité avec l’absence de «vrais débats» sur des grandes questions nationales et internationales. Ce qui aurait permis au peuple congolais d’apprécier les qualités de ses futurs dirigeants. 

Une fois de plus, tout se passe comme si les candidats ignoraient superbement les véritables enjeux des élections 2011 : une République de valeurs, une économique forte et prospère, une politique distributive de revenus pour la promotion sociale de l’homme congolais. 
Par Le Potentiel


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