Huit personnes de la délégation touarègue du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) ont décollé ce mardi 11 juin dans la matinée, de Ouagadougou pour Kidal, à bord d'un avion mis a disposition par l'opération Serval.
Les délégués vont rendre compte aux militaires du MNLA et s'entretenir avec le vieil Intallah, l'amenokal (chef traditionnel touareg) des Ifoghas. De son côté, Tiebilé Dramé, le chef de la délégation gouvernementale a rejoint Bamako. Il doit rencontrer le président et le Premier ministre pour discuter des derniers ajustements.
Cantonnement
La médiation, qui espère une signature de l'accord en fin de journée, n'est pas à l'abri d'exigences de dernière minute sur les modalités de cantonnement des rebelles touaregs et sur celle du retour de l'armée malienne à Kidal.
Le MNLA accepte en effet d'être cantonné, avec ses armes placées sous contrôle de la Minusma - la future force onusienne -, jusqu'au règlement de l'accord de paix global et définitif après les élections.
Pour Bamako, la résolution du Conseil de sécurite de l'ONU, adoptée en avril dernier, impose que les groupes armés déposent les armes. Point positif, le déploiement de l'armée malienne à Kidal est acquis. Il devrait s'opérer en tandem avec des éléments des forces françaises et des forces de la Minusma.
Azawad
Mais la délégation gouvernementale affirme qu'elle ne veut pas du projet de la commission mixte, qui associerait rebelles touaregs et armée malienne.
Autre point de friction, le terme « Azawad », employé par les autonomistes touaregs pour designer la région, est réfuté et refusé par les autorités maliennes.
Ce point ne devrait toutefois pas déclencher un casus belli. La médiation burkinabè espère pouvoir faire signer l'accord en fin de journée.