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Dans ce blog, il sera question de publier toutes les réflexions, articles, commentaires et opinions à caractère socio-économiques, politiques, culturels et religieux.


Vers l’échec de l’alternance politique et de la transition démocratique en RDC

Publié par Gabriel MANZUKULA Mjrrdcongo sur 14 Août 2016, 18:23pm

Catégories : #Politique, #Actualite

Vers l’échec de l’alternance politique et de la transition démocratique en RDC

La RDCongo et les congolais n'ont pas besoin de la transition démocratique ou de changement de la Constitution, mais plus tôt de l'alternance politique.

Gabriel Manzukula

Le but de cet article est d’analyser le processus de l’alternance politique et transition à la démocratie en RDC. Depuis la prise du pouvoir par l’AFDL de Laurent Désiré Kabila en mai 1997 jusqu’au deuxième mandat de Joseph Kabila qui touche à son terme en le 19 décembre 2016. Il y a eu une transition politique caractérisée par le régime politique unique au monde de 1+4 (1 président de République + 4 vice-présidents de la République issus de différents groupes de rebelles). Ce régime a été sanctionné par l’élaboration de la constitution suivie de sa publication et les élections présidentielles de 2006 en faveur de Joseph Kabila.

Au début des années 90, Mobutu avait déjà démocratisé le pays avec le fameux discours « comprenez mon émotion » et libéralisé les partis politiques. A la fin de la transition vers 2006 il y a eu prolifération des partis politiques jusqu’au nombre de plus 400 partis. Et la plus part dans la capitale Kinshasa.

Les partis politiques autorisés à fonctionner à la date du 3 mars 2006 avec l'ajout de ceux ayant des candidats à l'électionlégislative et présidentielle de juillet 2006 s’élèvent jusqu’en plus de 477.

Malgré cette multitude de ces partis politiques, force est de constater qu’il y a eu fin à la transition politique mais il n’y a pas eu encore une alternance politique. Parce que dès 2001 jusqu’en 2016 il y a toujours le même régime Kabila continue à diriger la RDC. Ce qui a fait que la structure sociale, politiques et les institutions restent jusqu’à ces jours faibles, insuffisantes pour réaliser des changements politiques significatifs qui doivent conduire la RDC vers une démocratie mature et solide.

Peut-être le régime Kabila confond l’alternance politique avec la transition à la démocratie. Or, ces deux concepts sont différents et ont des processus différents même-si ils semblent être synonymes ou égaux. Mais en réalité, ils ne sont ni synonymes ni égaux.

 

L’alternance politique

Parce que pour l’alternance politique, le régime Kabila doit entendre au changement ou la substitution d’un groupe gouvernant par un autre quand il vient d’un parti politique différent qui a régné. Selon le Dictionnaire Toupie.org, l’alternance politique correspond à la situation d’un régime politique où des courrants, des tendances ou des partis politiques différents se succèdent au pouvoir. C’est le cas lorsque la majorité politique est renversée par l’opposition, dans le respect des règles constitutionnelles, lors d’une élection législative ou présidentielle.

Ainsi, la possibilité qu’il ait une alternance politique est l’une des conditions nécessaires à la démocratie. Car, l’alternance politique témoigne en effet de l’existence des libertés politiques et d’un régime pluraliste où le parti au pouvoir accepte de se retirer calmement et avec honneur en cas de défaite électorale. L’alternance a pour conséquence de renforcer la légitimité de la Constitution et l’adhésion des citoyens au régime politique[1].
 

La transition démocratique

Après le gouvernement intérimaire de Joseph Kabila de 2001 – 2003, il y a eu un gouvernement de transition de 2003 – 2006 comme nous avons signifié précédemment de 1+4 qui conduit la RDC aux élections législatives et présidentielle de 2006. Les résultats de l'élection présidentielle sont contestés et cela s’était transformé en une lutte frontale, entre les partisans de Joseph Kabila avec 45% des voix et de son opposant Jean-Pierre Bemba avec 20%, dans les rues de la capitale, Kinshasa, du 20 au 22 août 2006. Seize personnes sont tuées avant que la police et les troupes MONUC de l'ONU ne reprennent le contrôle de la ville.

Une nouvelle élection a lieu le 29 octobre 2006, et Kabila remporte 58 % des voix. Bien que tous les observateurs neutres se félicitent de ces élections, Bemba fait plusieurs déclarations publiques dénonçant des irrégularités dans les élections.

Alors qu’entend-on par la transition démocratique ? On appelle « transition démocratique » un processus politique qui permet un passage progressif d’un régime dictatorial à une démocratie. Comme on peut constater, la phase de transition politique de 2003 – 2006 correspond au passage de régime 1+4 à l’autre et s’achève avec l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement et d’une assemblée législative résultant des élections de 2006. Cette période est suivie d’une phase de consolidation de la démocratie pour en assurer la stabilité lors du premier et deuxième mandat de Joseph Kabila.

Si nous nous référons aux bilans de Kabila et de Matata Ponyo, son premier, dans leurs discours ils affirment la RDC a connu le développement sur tous les plans, le respect des droits de l’homme, l’expérience de son régime est démocratique par rapport aux régimes LD Kabila et de Mobutu. Si les réalisations que ce régime prône est effectives, il doit passer le flambeau aux autres de pouvoir continuer la gestion de la RDC. La RDCongo et les congolais n'ont pas besoin de la transition démocratique ou de changement de la Constitution, mais plus tôt de l'alternance politique.

Si nous laissons ce régime dans leur euphorie politique, on assistera à un échec de la transition démocratique de 2003-2006 et de l'alternance politique que veut connaître la RDC en ce 19 décembre 2016. Et si ce régime ne veut pas passer le flambeau alors leurs bilans et discours sont mitigés ou carrément faux. Leur place est à la CPI puisqu’ils sont des fonctionnaires de multinationaux et les bourreaux du peuple congolais. Là, ils vont bien leur rendre des comptes de leur mégestion de la Res publica.

 

Si nous laissons ce régime dans leur euphorie politique, on assistera à un échec de la transition démocratique de 2003-2006 et de l'alternance politique que veut connaître la RDC en ce 19 décembre 2016.

Gabriel Manzukula

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